Architectures de l'eau

Le Pays Monts et Barrages est structuré par trois grandes rivières : la Vienne, la Maulde et la Combade. Deux autres cours d'eau constituent les frontières du territoire : le Taurion au nord, et la Briance au sud. Leurs multiples affluents maillent l'ensemble du territoire, donnant naissance à un riche patrimoine lié à l'eau.

Ponts

8 ponts médiévaux existaient sur le territoire, seuls 5 demeurent : ceux du Pont-de-Noblat (commune de Saint-Léonard-de-Noblat) et de Nedde (en contrebas du bourg et au village de Claveyrolas) sont encore entiers, tandis que ceux du Pont du Rateau et de l'Artige (commune de Saint-Denis-des-Murs) sont en ruines.

Un pont beaucoup plus moderne se démarque : le pont du Dognon (commune du Châtenet-en-Dognon), contemporain de la création du barrage de Saint-Marc sur la commune voisine de Saint-Martin-Terressus. C'est un pont suspendu de type bow-string : son tablier (partie horizontale) est retenu par des câbles bétonnés rattachés à trois arches reposant sur des piles verticales, lui conférant une architecture très particulière.

Moulins

Dès le Moyen Âge, de très nombreux moulins jalonnaient le territoire. Ils permettaient diverses productions : farine, huile, tan (poudre d'écorce utilisée dans le tannage traditionnel), cidre, draps, papier, métal, pâte à porcelaine...

Aujourd'hui, plus aucun n'est en activité, à l'exception du renommé Moulin du Got (commune de Saint-Léonard-de-Noblat), devenu un haut-lieu du patrimoine papetier limousin et un important site de visite du Pays Monts et Barrages.

Cependant, des vestiges de moulins persistent sur tout le territoire, dans un état de conservation variable : les moulins du Noblat (route de Limoges à Saint-Léonard-de-Noblat) sont toujours debout, tandis que ceux ponctuant le circuit de randonnée du Ruisseau des Moulins (Peyrat-le-Château) sont en ruines.

 

Fontaines et sources aménagées

L'utilisation quotidienne de l'eau passait par la construction de fontaines et sources aménagées, largement présentes sur le territoire.

Une fontaine possède un système de captage, souvent un tuyau qui conduit l'eau depuis la source jusqu'à une goulotte d'où elle sort pour se déverser dans un bac. La source aménagée, souvent appelée "fontaine" par défaut de langage, est souvent une simple maçonnerie de pierres abritant une source (sans système de captage) ; l'eau apparaît à plat entre les pierres.

Certaines ont la réputation d'être de "bonnes fontaines", auxquelles on prêtait des vertus thérapeutiques ou d'autres bienfaits (guérison du bétail, mariage dans l'année...). Près de 50 ont été recensées sur le Pays Monts et Barrages.

  • La Fontaine du Buisson Blanc, au sommet du Mont Gargan (commune de Saint-Gilles-les-Forêts), est un simple trou d'eau. Dédiée à Saint-Antoine, elle était destinée aux jeunes filles souhaitant se marier, mais guérissait aussi les maux oculaires.
  • La fontaine Saint-Martin de Bujaleuf, à deux pas du Lac Sainte-Hélène, présente une architecture plus soignée. Elle aurait des vertus pour guérir les enfants et aider les jeunes filles à se marier. Réhabilitée en 2001-2002, elle fut alors agrémentée d'une chapelle. La présence de quelques centimes dans sa vasque en pierre témoigne de sa fréquentation.
  • A Sauviat-sur-Vige, à proximité de La Pierre du Loup, Lo Peyro d'Ente sert l'Aïgo possède une forme particulière : c'est une imposante pierre plate avec un renfoncement qui contient l'eau précieuse, dont la tradition populaire ignore aujourd'hui la vertu.

Pour plus d'informations sur les autres architectures  de l'eau (moulins, papeterie, tannerie), consulter la rubrique

SAVOIR-FAIRE ET PRODUCTIONS